Parfois appelée « igname » à certains endroits en Amérique du Nord, la patate douce est un aliment exceptionnellement riche. À telle enseigne, elle reste une préférée des nutritionnistes et diététiciens qui la suggèrent en lieu et place d’autres féculents dans certains régimes. Et c’est d’ailleurs là que se pose la problématique de savoir si la patate douce est un féculent, du moment où elle est en réalité beaucoup plus considérée comme un légume. Si l’on doit alors lui reconnaître la qualité de féculent, pourquoi tel doit être le cas ?
Quelques infos utiles au sujet de la patate douce
L’Ipomoea batatas, connu sous le nom de patate douce, est une plante qui appartient à la famille des Convolvulacées. Elle a des racines tubéreuses qui, au goût sucré et riches en amidon, constituent un légume-racine. Pour ce qui est de ses jeunes feuilles et de ses pousses, elles sont parfois consommées en vert.
En outre, ce que plus d’un ignore au sujet de l’origine de cet aliment en question est qu’il est un cousin de la pomme de terre. C’est cela même qui fait de ces deux aliments des membres de l’ordre taxonomique des Solanales.
Le contenu nutritionnel qui fait de la patate douce un féculent
Si la patate douce est assimilée à un féculent, cela se justifie par ses nombreuses qualités nutritionnelles très élevées. En voici quelques-unes indéniables.
Les glucides
Lorsqu’elle est bouillie sans peau, une patate douce de taille moyenne contient à elle seule 27g de glucides. Plus précisément, elle comporte des amidons et des sucres simples qui représentent respectivement 53 et 32 % de la teneur en glucides.
Les fibres
Une patate douce de taille moyenne contient 3,8 grammes de fibres, lesquelles sont à la fois solubles et insolubles.
En effet, les fibres solubles (comme la pectine) ont pour propriété de diminuer la consommation de nourriture et de réduire les sucres dans le sang. Et quant à celles insolubles, elles ont été associées à la réduction du risque de diabète et l’amélioration de la santé intestinale.
Les protéines
Une patate douce, toujours de taille moyenne, contient certes 2 grammes de protéines, mais elle contient également des sporamines. Et pour ce que cela peut valoir, ce sont ces dernières qui, représentant plus de 80 % des protéines totales, possèdent des propriétés antioxydantes.
Les vitamines
Les patates douces constituent une véritable source de vitamines et de minéraux à savoir :
- la vitamine A qui est obtenue par transformation du bêta-carotène contenu dans les patates douces. Dès lors, une personne qui arrive à manger seulement 100 grammes de cet aliment aurait atteint la quantité quotidienne recommandée de vitamine A ;
- la vitamine C, qui représente un antioxydant capable de réduire la durée des rhumes, et surtout d’améliorer la santé cutanée ;
- le potassium qui s’avère important pour le contrôle de la pression artérielle. Ainsi, il peut considérablement réduire le risque de maladie cardiaque ;
- le manganèse, cet oligo-élément inhérent au métabolisme, au développement et à la croissance ;
- la vitamine B6 dont le rôle tourne autour de la conversion des aliments en énergie ;
- la vitamine B5 qui se trouve pratiquement dans tous les aliments ;
- la vitamine E, ce puissant antioxydant capable de protéger le corps contre les dommages oxydatifs, etc.
Au vu de ces différents composants, il ne serait donc point erroné de considérer la patate douce comme un féculent.